03. Implication : un levier pour le recours et la répartition des responsabilités
Published
Read time
Un véhicule peut-il être responsable sans faute ?
Au sens de l’article 1er de la loi Badinter du 5 juillet 1985, un véhicule terrestre à moteur est considéré comme impliqué dans un accident de la circulation dès lors qu’il est intervenu, à quelque titre que ce soit, dans la survenance de l’accident.
Cette notion d’implication, interprétée de manière large par la jurisprudence, signifie qu’il n’est pas nécessaire de prouver un lien de causalité direct entre le véhicule et le dommage, ni même une faute du conducteur. Il suffit que le véhicule ait joué un rôle, même indirect ou accessoire, dans le déroulement de l’accident pour que la loi s’applique.
Ce critère objectif écarte donc toute considération de responsabilité ou de comportement fautif, et permet de garantir une protection renforcée des victimes, en facilitant leur accès à l’indemnisation.
Cas pratique
Un piéton traverse entre deux véhicules en stationnement et se fait heurter par un véhicule en circulation.
La loi Badinter prévoit que la victime peut se retourner contre l'assureur de tout véhicule impliqué dans l'accident, même si celui-ci n'est pas en mouvement. Dans ce cas, les véhicules stationnés sont considérés comme ayant contribué à la survenance de l'accident, en obstruant la visibilité du conducteur.
La victime est donc en droit de mettre en cause les assureurs de ces véhicules à l'arrêt, aux côtés de celui du véhicule en circulation.

Ce qu'il faut retenir
Tout véhicule terrestre à moteur ayant joué un rôle, même indirect, dans un accident est considéré comme impliqué au sens de la loi Badinter, sans qu’il soit nécessaire de prouver une faute ou un lien de causalité direct, ce qui renforce la protection des victimes.

Nos experts en indemnisation corporelle vous accompagnent dans l'analyse complète de l'accident, en vous aidant à décrypter la notion d'implication au sens de la loi Badinter. Cette approche permet d'identifier d'éventuels véhicules tiers impliqués et d'engager des recours en contribution auprès de leurs assureurs. Résultat : une meilleure répartition des responsabilités et une optimisation de votre charge sinistre.